Dans le monde du travail moderne, un nouveau phénomène suscite l’attention des experts en bien-être professionnel : le “burn on”. Bien moins visible que l’épuisement classique, ce syndrome silencieux affecte les employés qui maintiennent une cadence de travail effrénée malgré un état d’épuisement avancé. Cet article met en lumière cette problématique souvent méconnue, mais non moins importante pour la santé des travailleurs.
Le syndrome du “burn on” décrypté
Le terme “burn on” désigne une situation où un employé persiste à travailler avec acharnement, tout en cachant son épuisement physique et psychologique. Ce syndrome est particulièrement trompeur car, contrairement au burn out bien documenté, il ne se manifeste pas par un effondrement soudain. Les individus concernés paraissent dynamiques et engagés dans leur travail, ce qui leur vaut souvent des compliments de la part de leurs hiérarchiques sur leur dévouement et leur productivité.
Les conséquences insidieuses du “burn on”
Loin de l’image épanouissante qu’ils projettent, les travailleurs souffrant de “burn on” se retrouvent en réalité dans un état d’épuisement critique. Incapables de distinguer clairement leur vie personnelle de leur activité professionnelle, ces personnes vont jusqu’à négliger leur propre bien-être pour répondre aux attentes de leurs employeurs. Le risque est d’autant plus grand qu’en se consacrant exclusivement à leur travail, ils rencontrent des difficultés croissantes à accomplir les tâches quotidiennes basiques.
Des symptômes proches de ceux de la dépression
Selon le Dr Bert te Wildt, psychothérapeute, les symptômes du “burn on” sont similaires à ceux de la dépression. Dans ses déclarations au South Morning China Post, il indique : “Les personnes concernées sont toujours au bord de la rupture, mais elles continuent et cultivent, derrière un sourire, un autre type d’épuisement et de dépression”. La particularité de ce syndrome réside dans la capacité des individus à masquer leur détresse, ce qui souligne l’importance de prendre au sérieux ces signaux discrets pour éviter une aggravation menant au burn out.
Repérer et combattre le “burn on”
Malgré sa présence silencieuse, le “burn on” n’est pas indétectable. Il est essentiel de s’interroger sur ses propres limites et sur ce que l’on est prêt à sacrifier pour son travail. Comme le rappelle le Dr te Wildt, il s’agit de “déterminer ce que l’on accepte de faire et ce qui dépasse clairement ses limites, puis fixer une limite claire”. Cet exercice d’introspection peut être le premier pas pour éviter un épuisement qui, à long terme, compromet la santé et l’équilibre de vie des travailleurs qui en sont victimes.