Dans un ciel parfois insoupçonné, des phénomènes naturels peuvent avoir des retombées jusqu’à nos narines et notre bien-être. Ainsi, lorsqu’un volcan lointain se réveille, il en résulte parfois un nuage de particules qui voyage sur de grandes distances, portant avec lui des conséquences sanitaires potentielles. Un tel événement s’est produit récemment et mérite que nous nous y attardions pour évaluer ses effets sur notre environnement et notre santé.
L’éruption volcanique et le nuage de dioxyde de soufre
Tout a commencé avec l’activité soudaine du volcan islandais “Sundhnuksgigarod”, qui, le 22 août, a libéré une quantité impressionnante de lave mais aussi de dioxyde de soufre. Ce dernier a formé un nuage qui s’est par la suite dirigé vers l’Europe. Les concentrations les plus élevées de ces particules ont été relevées des régions océaniques au Benelux, atteignant par la suite le sud de la France avant de se diluer progressivement dans l’atmosphère.
Les implications pour la santé publique
Les retombées d’une telle éruption sur la santé ne sont pas à prendre à la légère. L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) souligne les risques d’une exposition prolongée au dioxyde de soufre, augmentant notamment l’incidence de maladies respiratoires telles que la pharyngite et la bronchite chronique. Les personnes souffrant de problèmes respiratoires préexistants, en particulier l’asthme, sont plus sensibles à ces expositions, même modérées. La bronchoconstriction induite par le SO2 peut être accentuée par l’effort physique, même pour de faibles concentrations.
Cependant, bien que le nuage de soufre puisse, par moments, générer une odeur perceptible, les concentrations qui ont atteint la France ont été jugées très faibles par les services météorologiques, écartant ainsi un danger immédiat pour la santé de la population.