La recherche médicale ne cesse d’évoluer, et parfois, elle nous révèle des connections surprenantes entre des conditions que nous pensions jusqu’alors distinctes. Une récente étude approfondie a mis en lumière un lien fascinant entre la schizophrénie et le processus de vieillissement, suggérant des similitudes biologiques qui pourraient redéfinir notre compréhension de ces phénomènes.
Une découverte inattendue entre vieillissement et schizophrénie
Des chercheurs de renom de la Harvard Medical School, de l’hôpital McLean et du Stanley Center for Psychiatric Research du Broad Institute ont révélé des changements similaires dans le cerveau des personnes âgées et de celles atteintes de schizophrénie. Ces observations pourraient indiquer une base biologique partagée, d’après les résultats publiés dans la prestigieuse revue Nature.
Les scientifiques ont identifié une réduction de l’expression des gènes soutenant les synapses, ces jonctions essentielles entre neurones, chez les individus atteints de schizophrénie ainsi que chez les sujets âgés non schizophrènes. Ce constat surprenant s’appuie sur des modifications génétiques synchronisées dans les astrocytes et les neurones, baptisées par l’équipe de recherche “programme Synaptic Neuron and Astrocyte (SNAP).”
L’ARN mononucléaire au service de la science
Pour arriver à ces conclusions, l’équipe a mis en œuvre le séquençage de l’ARN mononucléaire, qui mesure l’expression des gènes au sein de cellules uniques. Cette méthode leur a permis d’étudier 1,2 million de cellules issues de personnes diagnostiquées avec la schizophrénie et de participants non atteints, révélant ainsi un paysage génétique complexe.
Implications pour le futur de la recherche
La découverte de SNAP et de son impact potentiel sur les différences cognitives ouvre des voies prometteuses pour la recherche future. Les chercheurs espèrent que ces travaux contribueront à identifier des facteurs de vie influençant SNAP et qu’ils mèneront au développement de traitements novateurs améliorant cette importante fonction cérébrale.
Ces recherches, qui démontrent une fois de plus l’interconnexion profonde entre les différents processus biologiques de notre corps, nous rapprochent d’une meilleure compréhension de la complexité du cerveau humain et des maladies qui peuvent l’affecter.